Les nouveautés dans le secteur immobilier en 2025
Interdiction de louer les logements Classés G au DPE
Depuis le 1er janvier 2025, la loi Climat & Résilience impose une interdiction de location pour les logements classés G sur le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) Cela vise à encourager la rénovation énergétique et à réduire l'empreinte carbone des logements. Les propriétaires de ces biens devront entreprendre des travaux de rénovation pour les rendre conformes avant de pouvoir les remettre à la location. Les baux en cours resteront valides jusqu’à leur expiration, mais une fois la date passée, les nouvelles locations seront interdites sans rénovation réalisée au préalable.
Cette mesure concerne un grand nombre de logements, et les restrictions se durciront au fil du temps. En 2028, les logements classés F seront également interdits à la location, et en 2034, ceux classés E. Les territoires d'outre-mer auront un délai supplémentaire, jusqu’au 1er janvier 2028.
MaPrimeRénov' prolongée et réajustée
L’aide à la rénovation énergétique, MaPrimeRénov', est prolongée en 2025 et continue de soutenir les travaux pour améliorer l'efficacité énergétique des logements. Les propriétaires de logements classés F ou G pourront bénéficier de ces subventions pour réaliser les travaux nécessaires.
Les ajustements entrent en vigueur en 2025:
- par geste restent disponibles, même pour les logements très énergivores, sans obligation de changer le système de chauffage.
- Les avances maximales pour les foyers très modestes sont réduites, passant de 70 % à 50 %.
- Le forfait d'installation d’équipements utilisant le bois ou la biomasse subit une baisse de 30 % en moyenne.
Ces ajustements ont pour objectif d'optimiser l'utilisation des fonds et de favoriser une rénovation plus ciblée. Les mesures pourraient encore être modifiées au cours de l'année.
Evolution de la fiscalité pour les meublés de tourisme
Depuis le 1er janvier 2025, plusieurs réformes fiscales ont été mises en place pour encadrer plus strictement le secteur des meublés de tourisme, notamment en réponse à la croissance des locations de type Airbnb.
Les propriétaires doivent désormais déclarer leur activité dans un registre national, et les communes peuvent limiter la durée de location de leur résidence principale en meublé de tourisme à 90 jours par an, contre 120 jours auparavant. En cas de dépassement de cette limite, une amende pouvant atteindre 15 000 € peut être infligée. De plus, la location de meublés de tourisme classés F ou G est désormais interdite.
Sur le plan fiscal, les abattements forfaitaires sont ajustés :
- L'abattement pour les meublés classés passe de 71 % à 50 % avec un plafond de revenus à 77 000 € par an.
- Pour les meublés non classés, l'abattement chute de 50 % à 30 %, avec un plafond de revenus de 15 000 € par an.
- Ces nouvelles mesures visent à réguler davantage ce marché et à encourager les propriétaires à améliorer la qualité énergétique de leurs logements.
Baisse des taux des crédits immobiliers
Les emprunteurs bénéficient toujours de conditions avantageuses pour l'obtention de crédits immobiliers en 2025. Après une première baisse l'année passée, les taux des crédits immobiliers continuent de diminuer. En janvier 2025, les taux sont attractifs : 3,31 % sur 20 ans et 3,40 % sur 25 ans. Les emprunteurs présentant des profils moins risqués peuvent même négocier des taux aussi bas que 3,13 % sur 25 ans.
Cette baisse est soutenue par la politique de réduction des taux de la Banque Centrale Européenne et la maîtrise de l'inflation, qui est tombée à 1,3 % en novembre 2024. Malgré une légère hausse des taux des obligations d'État (OAT 10 ans), la concurrence entre les banques reste forte, et il est possible de négocier des taux compétitifs. En janvier 2025, des offres à 2,80 % sur 10 ans et 3,01 % sur 15 ans sont proposées.
Copropriété : nouvelles charges liées à la mise à jour des ascenseurs en 2025
En 2025, les copropriétaires vont devoir faire face à une hausse des charges, notamment à cause de la mise à jour obligatoire des systèmes de téléalarme des ascenseurs. En effet, les ascenseurs équipés de réseaux 2G et 3G devront être remplacés par des systèmes compatibles avec la 4G ou la 5G. Ce changement entraînera des coûts supplémentaires pour les copropriétés, qui devront investir dans des équipements modernes et souscrire à des abonnements plus coûteux. Cette évolution est rendue nécessaire par la fin annoncée des réseaux 2G et 3G, le premier devant être arrêté en 2025 et le second en 2028, ce qui oblige les copropriétaires à se conformer à cette nouvelle exigence pour garantir la sécurité et le bon fonctionnement de leurs installations.
En plus des coûts liés à la télécommunication, plusieurs autres facteurs contribuent à l'augmentation des charges de copropriété. La montée des nouvelles charges environnementales, l'augmentation des prix de l'énergie, les normes plus strictes et la hausse des salaires du personnel d'entretien alourdissent la facture. Pour atténuer ces hausses, les copropriétaires peuvent se tourner vers des solutions de mutualisation ou rechercher des aides locales. Bien que les changements de réseau soient indispensables, ils risquent d’imposer une pression financière supplémentaire à des ménages déjà confrontés à des charges élevées.
Conclusion
L’année 2025 marque une période de grands changements dans le secteur immobilier français. De la stricte régulation des logements énergivores à la prolongation de MaPrimeRénov', en passant par des réformes fiscales pour les meublés de tourisme et des taux de crédit plus bas, les propriétaires et les investisseurs doivent s’adapter aux nouvelles règles. Ces réformes visent à encourager des pratiques plus durables, à faciliter la rénovation énergétique et à encadrer plus fermement l’activité des locations saisonnières. Pour plus d’informations, contactez nous.